Millésime

Millésime 2023

Un hiver froid et humide qui se termine tôt

Entre les vendanges de l’année 2022 et les premiers souffles de février 2023, l’hiver se montra, de manière générale, tout à la fois humide et glacial. Cependant, dès le mois de février, l’avènement d’une météo plus clémente annonça l’arrivée toujours plus précoce, du printemps. Ce dernier permit aux vignerons de s’engager promptement dans les labeurs de la vigne, mais il se montra avare en précipitations, réduisant ainsi la recharge des nappes phréatiques.

Les températures, avec une délicatesse bien saisonnière, conservèrent leur équilibre, provoquant ainsi un débourrement de la vigne au cœur du mois d’avril, et s’inscrivant dans la moyenne décennale établie.

Un démarrage de la vigne rapide et compliqué

À la fin du mois d’avril, les capricieuses températures se remirent à monter, tandis que la pluie s’installait de façon 

persévérante sur le domaine viticole. Ces conditions inattendues offrir à la vigne l’opportunité de croître avec une célérité notable, tout en ouvrant la porte à une virulence exacerbée des maladies fongiques. Pour les vignerons, la marge d’erreur était mince, les contraignant à redoubler d’efforts pour protéger leurs précieux vignobles, dans une période où les travaux du sol devenaient d’une complexité remarquable.

La lueur d’espoir se dessina lors de la floraison des raisins, qui s’avéra être très belle. La robustesse du feuillage, ayant survécu aux rigueurs des vendanges de l’année 2022, permit de constituer des réserves substantielles. Ces réserves offrirent aux ceps la possibilité de former des grappes en abondance.

La fin du mois de mai et le début du mois de juin se montrèrent plus cléments, apaisant la pression exercée par les maladies fongiques.

Une fin de cycle pluvieuse et poussante

Vers le dixième jour du mois de juin, le retour de la pluie fit s’élever à nouveau la pression des maladies fongiques, tout en offrant le spectacle saisissant d’un gonflement spectaculaire des grappes de raisin. L’état de santé des vignobles, à ce moment-là, s’avérait des plus satisfaisants, avec un joli potentiel de rendement, particulièrement remarquable pour le pinot noir. Malgré les soins apportés à la taille des sarments au printemps, il s’avéra nécessaire d’effectuer des vendanges en vert !

C’est autour du quinzième jour de juillet que les premières baies vérées firent leur apparition. À cette époque, quelques épisodes d’échaudage causèrent des brûlures sur une partie des grappes exposées au soleil, cependant, le potentiel initial conséquent permit aux vignerons de faire face à ce phénomène avec sérénité.

Une maturation plutôt lente et un état sanitaire parfait

Malgré les cumuls de précipitations et toutes les complexités qui ont jalonné cette année, l’état de santé des vignes s’est révélé être impeccable durant la phase de maturation et tout au long des vendanges, offrant ainsi la possibilité d’atteindre une maturité optimale.

Aux premiers jours de septembre, un épisode tardif de canicule précipita le commencement des vendanges, notamment pour les cépages pinot noir et pinot gris, tout en contribuant à la concentration de cette récolte généreuse.

En fin de compte, les efforts déployés pour réguler le rendement ont porté leurs fruits ! Néanmoins un poids de grappes expectionnel et des jus généreux, ont permis d’obtenir des rendements favorables tant en pinot qu’en sauvignon.

Premières impressions du millésime

L’état de santé des raisins récoltés offre à présent des arômes d’une pureté exquise. En ce qui concerne les vinifications des vins blancs, les teneurs en sucre, moins élevées que celles des millésimes précédents, créent des conditions de fermentation des plus propices.

Le potentiel qualitatif des raisins, quant à lui, se manifeste incontestablement dans les vins en cours d’élaboration, où tous les éléments nécessaires à la création de vins équilibrés se mettent progressivement en harmonie. Des périodes d’élevage prolongées révéleront bientôt toutes les promesses de ce millésime.

Pour les vinifications des vins rouges, bien que la maturité phénolique n’ait pas atteint la perfection totale lors de la récolte, le talent des vignerons en cave a permis, grâce notamment à un tri minutieux au vignoble et en cave, à des extractions délicates et à des cuvaisons de durée modérée, de créer des vins axés sur le fruit, présentant des structures tanniques d’une harmonie remarquable. Assurément, des vins rouges empreints d’une élégance incontestable !